Publié le 18 décembre 2024

Pourquoi faire de la prévention des Risques Psychosociaux (RPS) ?

 

La prévention des risques psychosociaux (RPS) est un enjeu majeur pour toutes les organisations du travail. Non seulement elle répond à des obligations légales, mais elle concoure au bien-être des salariés face aux violences internes et externes ainsi qu’au stress. Elle contribue également à la performance globale de l’organisation.

 

 

Législation sur le sujet

Les RPS sont définis par l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) comme les risques pour la santé mentale, physique et sociale engendrés par les conditions de travail, les facteurs organisationnels et relationnels.

 

A noter, que depuis 2002, une obligation générale de sécurité incombe à l’employeur (article L. 4121-1 du Code du travail). Il lui revient d’évaluer les risques, y compris psychosociaux, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Cette obligation générale repose sur une approche globale de la prévention des risques professionnels. Les risques psychosociaux doivent ainsi être intégrés au Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).

 

 

La prévention sur les RPS : pour quoi faire ?

Vous en conviendrez, il est bien plus efficace et bénéfique d’agir en amont que de subir les conséquences négatives des RPS.

 

D’abord, les conséquences pour l’entreprise peuvent nuire à sa pérennisation : absentéisme, turnover, dégradation de la productivité, démotivation des équipes et atteinte à l’image de l’entreprise. De plus il est important de conserver à l’esprit le caractère désastreux et irréversible des conséquences pour les salariés : maladies cardiovasculaires, troubles musculosquelettiques, dépression et anxiété, épuisement professionnel ou burnout et encore suicide.

 

 « Prévenir plutôt que devoir subir ! « 

 

Au contraire, une prévention active à propos des risques psychosociaux pour l’ensemble des acteurs de l’entreprise favorise à la fois le bien-être au travail des salariés et la performance organisationnelle. Nous avons donc tous à y gagner :

– Les gains pour les salariés concernent leur santé mentale et physique (réduction des troubles) mais aussi touchent à leur engagement, l’autonomie et la satisfaction (implication, sentiment d’appartenance) ;

– En regard, les gains pour l’entreprise concernent l’amélioration de la performance et une image positive (cohésion d’équipe, climat serein et attractivité).

 

 

Quelques pistes de réflexion

S’attaquer aux risques psychosociaux en entreprise n’est pas facile. Ceci est principalement dû à la nature même des sujets qui sont parfois délicats voire sensibles à aborder. Mais également à la représentativité que les personnes se font de ce sujet. Il convient tout simplement d’aborder et de parler du travail dans toutes ses composantes.

 

Aussi, pour mener une prévention efficace, nous pouvons agir à plusieurs niveaux dans nos organisations :

– Former et sensibiliser tous les acteurs de l’entreprise à leur rôle dans la prévention des RPS, intégrer une véritable politique de prévention des RPS au sein du DUERP, adopter une démarche QVCT qui englobe les RPS et qui implique l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, la mise en place d’une organisation et des moyens adaptés ;

Pour les managers : se former aux techniques et outils de prévention sur les RPS, les conflits, au désamorçage des tensions, apprendre à repérer les signaux faibles de potentielles mises en danger pour la santé physique et psychique des collaborateurs, développer une posture d’écoute active et une communication bienveillante pour renforcer la confiance et l’efficacité collective ;

– Une prise de conscience pour les salariés des RPS et de leur impact sur leur santé physique et psychique. Identifier, comprendre et traiter les sources de stress au travail, de pouvoir échanger du travail dans des espaces prévus à cet effet (par exemple : démarche QVCT).

 

L’INRS a également édité une infographie qui permet au collectif de travail de porter une attention toute particulière sur 6 catégories de facteurs de risques psychosociaux :

*Source INRS : téléchager l’infographie lien

 

 

Conclusion

Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour agir à titre préventif sur les risques psychosociaux dans nos organisations du travail. Si la prévention de chacun est primordiale, les managers ont un rôle central à jouer dans la prévention des RPS. Ils sont des observateurs qui peuvent agir au quotidien et sont de véritables relais pour l’entreprise.

Au-delà du simple fait légal, agir au quotidien et investir le champ des risques psychosociaux est un véritable levier de performance et de pérennisation pour l’entreprise, la possibilité pour les salariés de faire du bon travail dans un climat serein. Les risques psychosociaux, en parler c’est agir !

 

Je terminerai cet article sur la phrase suivante qui résume ce qu’est la prévention des RPS :

 

 « Si Sophie et Étienne arrivent au travail le matin en pleine santé physique et mentale, y’a-t’il des risques susceptibles d’altérer leur santé physique ou mentale sur leur lieu de travail ? « 

 

 

Nos solutions

Ensemble, faisons de votre entreprise un lieu où bien-être et performance vont de pair. Nous vous accompagnons sur :

– Une formation en Prévention des Risques psychosociaux à destination des managers, responsables de service lien

– Un accompagnement sur la mise en place d’une démarche QVCT pour parler du travail et avancer ensemble à la pérennisation de votre organisation lien

– Une formation sur la Gestion du stress pour mieux l’appréhender et à améliorer votre qualité de vie lien

– Une formation en Gestion des conflits pour agir à titre préventif et désescalader et désamorcer les tensions lien

 

 

Article rédigé par David SALVADORE, président/formateur de 5 Sens Conseils, diplômé d’un D.U. en Psychologie de l’Homme au Travail : qualité de vie au travail, bien-être et risques psychosociaux – Université de Strasbourg, certifié ICPF PRO consultant/formateur confirmé en management, communication et qualité de vie au travail , formé à l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail)  sur la QVCT.

* source site INRS : https://www.inrs.fr/